Déménager le call-center un jour férié pour éviter de payer les salaires des télévendeurs

Publié le 16 juin 2025 | Par Pacitel

Une cinquantaine de commerciaux sédentaires salariés par Paul & José, une filiale du groupe de Stéphane Koubi, ont été mis à la porte sans indemnités. Le PDG de l’entreprise l’aurait cédée à un homme de paille, domicilié à Caen. Cheikh Diao, un des directeurs de plateau, explique les dessous de cette « carambouille »

Depuis presque 28 ans, le boulevard d’Anfa à Casablanca est comme le Sentier des années 80 à Paris. Chaque numéro abrite des échoppes de call, de boilers rooms, des sociétés de télémarketing qui prospectent pour vendre alarmes, réductions d’impôts, panneaux solaires.

La santé de ces prestataires n’est plus aussi florissante que début des années 2000, quand l’économie de l’outsourcing battait son plein. Il y a de la concurrence, et les prospects français décrochent moins, harcelés par des dizaines de sollicitations malgré Bloctel.

Vocalcom, l’éditeur qui a profité de cet essor et de la qualité de son software, n’est plus dirigé sur place par son illustre DG marocain qui roulait en Mercedes noire série S.

Les affaires sont dures, même lorsqu’on vend des sites web et des leads.

« Malgré ce contexte, Futur Digital a continué de progresser et la société a encore affiché un résultat positif, contrairement à ce qu’ont annoncé ses dirigeants » explique Cheikh Dia, ex-responsable de plateau sénégalais. Comme nombre de ses collègues, son savoir-faire en téléprospection et en création de sites ont permis à l’agence Futur Digital, localisée à Boulogne-Billancourt, de se développer.

Il a raconté à En-Contact et au Monde les pratiques de son ex-dirigeant, Elis Xavier. Il espère que l’affaire et sa médiatisation permettront d’éviter la même issue à Dakar.

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